Socio-constructivisme

Socio-constructivisme

Le socio-constructivisme est très proche du constructivisme. A celui-ci vient s’ajouter une nouvelle dimension, soit le monde social, lequel inclut les gens de l’entourage de l’apprenant, les professeurs, les étudiants, le personnel de l’école, la famille, les amis et les participants à toutes formes d'activité. L'apprentissage est alors considéré comme le produit d'interactions entre de multiples partenaires.

Cette théorie a été développée principalement par Lev Vygotski (1896-1934) dans la revue Pensée et langage, 1934. Elle considère l’apprentissage comme le résultat d’échanges. Jean Piaget (1896-1980), psychologue genevois, l’a développée en parallèle. Son importante contribution entre sur certains points en opposition avec les thèses du psychologue russe. Selon les socio-constructivistes, l’élaboration d'un savoir ne peut s'effectuer que dans un cadre social, les informations provenant à la fois de ce que l'on pense et de ce que les autres apportent. Connaître serait donc le résultat d’une confrontation de points de vue.

Selon Vygotski, il est nécessaire de favoriser le travail en équipe dans lequel chaque participant peut expliquer sa démarche, ce qui lui permet de construire de nouvelles connaissances. Ainsi, l’enfant développe son intelligence et son savoir au contact des autres.

Deux domaines sont au centre d’une pédagogie socio-constructiviste :

L’un, socio-affectif :

            - solliciter la motivation en mettant l’élève devant les exigences de la tâche,

            - maintenir la motivation en l’encourageant, en l’orientant sans relâche vers le but à atteindre.

L’autre, cognitif :

            - alléger la tâche en la simplifiant afin de la mettre à la portée de l’élève,

            - le mettre sur la voie en signalant certaines caractéristiques de la tâche ou en injectant des indices,

            - montrer ce qui peut être fait, les voies qui sont possibles, mais sans donner la solution.

Dans la pratique, il y aura échanges entre tous les acteurs qui seront mis en situation d’apprentissage,  donc entre l’apprenant, ses pairs et l’enseignant. Pour l’essentiel, le socio-constructivisme rejoint le constructivisme, mais en mettant l’accent sur la collaboration interindividuelle. Ainsi, le travail de groupe, l’édition d’un journal de classe, l’organisation d’une exposition, la pratique de certains jeux en sont des exemples largement pratiqués. 

Pour faciliter l'apprentissage selon cette conception, l’enseignant a un rôle de facilitateur des apprentissages, de médiateur. Le professeur n’est plus celui qui sait et qui délivre son savoir, c’est un guide, un éducateur qui oriente les apprenants mais il ne fournit pas la solution. Il lui est nécessaire de mettre en oeuvre le travail en équipes, conscient que la gestion des groupes et la mise en place de la collaboration ne sont pas toujours choses aisées. 

La formation des enseignants tend à les entraîner à observer, écouter, reformuler, stimuler, canaliser, encadrer, orienter.